Concert "Lunar Project" et "Doris Cales quartet"

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Dans le cadre du New Mood Jazz Festval de Castelldefels

Pour sa 2e édition, le New Mood Jazz Festival de Castelldefels vous présente les différentes couleurs du jazz. Un jazz ancré dans la tradition et un autre qui la transpose dans un contexte plus contemporain. Un festival varié auquel l’élégance de belles voix féminines ne pouvait manquer. Sur la scène des jardins du château de Castelldefels se succèderont des artistes de renom, habitués des festivals internationaux comme Bill Bruford (Génesis, Yes) en duo avec Michiel Borstlap, Craig Adams et Las Voces De New Orleáns (Gospel), Les Enfants de Django (Reinhardt) (jazz gipsy), Doris Cales Quartet. Pour la première fois, la guitare d´’Almeria de Tomatito rencontrera la guitare argentine de Luis Salinas pour un concert de clôture exclusif et unique. Quant aux premières parties nationales, Xavi Maureta, Andreu Zaragoza, Ortophonk, Lunar Project, sont les grands de demain. Découvrez ou redécouvrez leurs dernières créations.

Concert de Lunar Project :


P1000061.JPG C’est au Jazz-si, célèbre club du Taller de Músics(*) situé dans le Raval, que je rencontre pour la première fois Clara Luna. Ce soir là, tout commence par une confusion, car si toute la soirée elle nous fait danser au rythme endiablé du swing et nous ravit d’un jeu de scène espiègle et plein de fraîcheur, c’est pour remplacer son amie Gemma Abrié, la chanteuse du groupe Ivanow jazz group, qui n’a pas pu venir. Le lendemain même, je la rejoins de nouveau pour l’écouter dans une de ses formations plus fixes, au Soul Club, en duo avec Albert Vilà. C’est avec aisance et naturel qu’ils interprètent en français, anglais et portugais les mélodies des grands compositeurs de jazz, de soul, ou de la Bossa-nova. Sa voix chaude et pleine nous transporte dans d’autres lieux et à d’autres époques, elle nous invite dans les clubs enfumés d’Outre-atlantique des années 50. P1000069.JPG Quelques jours plus tard, dans un petit bar de la Plaça de la Virreina, elle relate son parcours artistique. A 5 ans déjà, pour Noël, Clara voulait un piano et un chien. On l’inscrivit donc aux cours de piano du Conservatoire Supérieur de Musique de Barcelone l’année suivante, mais… on ne lui offrit jamais le chien tant espéré. Elle se mit à étudier le piano classique, consciencieusement, avec assiduité. A 20 ans, elle découvre sa vraie passion pour le chant, car dit-elle «le chant donne une sensation physique très intense, très forte, différente de ce que l’on ressent avec la médiation de l’instrument». Tout naturellement, elle se met au jazz et aux métissages qui en découlent, en s’inspirant autant de sa formation classique que des vinyles de son père qu’elle écoute depuis toujours. Elle apprend son art avec des musiciens tels que Ana Finger, Viv Manning, Luciana Souza, Jordi Rossy, Xavi Maureta y Pere Arguimba. En 2002, au Festival de Jazz de Barcelona, elle a l’opportunité de travailler avec le grand Bobby McFerrin, puis en 2005, lors du Festival de Músiques de la Mediterrània avec le catalan Joan Albert Amargós, un des musiciens de la scène jazz les plus importants d’Espagne.

La New Mood Jazz, une petite maison de production discographique, la repère enfin et lui propose un contrat de 3 disques. A 26 ans, elle grave donc le premier «Supernova» avec Lunar Project, le quintet qu’elle a monté et qui associe, sur des touches de jazz, les rythmes du reggae, de la samba, de l’afro ou du drum and bass. Aujourd’hui, un an plus tard, et malgré les difficultés qui se présentent quand on veut «vivre de sa musique», Clara Luna s’y dédie corps et âme. Elle donne des cours de chant et de piano dans des écoles de musique de la ville et chante dans différentes formations : Lunar Project, un quartet avec ses compositions, un septet de voix, plus gospel qui animent les mariages et fêtes de la région, son duo avec Albert Vila, et même un trio qui démarre tout juste. Un emploi du temps surchargé car, dit-elle, le seul moyen pour s’en sortir professionnellement dans le monde de la musique, c’est de se bouger, de travailler et de multiplier les expériences. Ses projets? Un disque avec son quartet et ses propres compositions qui jouent à mélanger les styles et dont les textes s’inspirent de ses états d’âme du moment. Mais aussi des projets qui unissent sa musique avec d’autres disciplines artistiques, le théâtre ou la danse. A suivre…(http://www.babelmed.net)

Concert de Doris Cales quartet:
P1000072.JPG Doris Cale. Ce nom cache bien des nuances, des croisements de cultures, un splendide métissage. Elle naît à Brooklyn, NY, où elle fait preuve, très tôt, d’un intérêt particulier pour tout ce qui est en rapport avec la scène. Tous les membres de sa famille chantent, dansent ou jouent d’un instrument. Elle se souvient de nuits mémorables à écouter ses frères chanter doo-ops (musique caractéristique des années 50-60 chantée à capella) dans les rues de son quartier ou des « décharges électriques » des percussions. Ses années de formation musicale sont influencées par des styles musicaux aussi divers que la soul de la Motown des années 60, en passant par la musique psychédélique des années 70, qui débouchent enfin sur la découverte du Jazz à travers Nat King Cole, Dinah Washington ou Johnny Hartmann. C’est en Espagne, finalement, qu’elle met son talent à l’épreuve en tant qu’actrice et chanteuse. Elle débute au théâtre dans l’œuvre musicale Elvis, puis se consacre entièrement à la musique. En tant que chanteuse de studio et de tournées, elle travaille avec des compositeurs et des musiciens nationaux tels Juan Carlos Calderón, Miralles, Kitflus, Serrat, Miguel Ríos, Ana Belén, Victor Manuel, Auseron pour ne citer que quelques-uns, ainsi qu’avec des musiciens internationaux comme Lionel Ritchie, Harry Belafonte ou Spandau Ballet. Elle étudie le chant avec le maître Amedillo, la musique et le piano avec Lidia Arion, l’improvisation vocale avec Pedro Ruy Blas et l’art dramatique au Laboratoire William Layton de Madrid. Elle y rencontre son professeur et mentor José Plaza avec qui elle joue dans trois pièces de théâtre : « L’Orestie », « La Belle Hélène » où elle partage l’affiche avec Ana Belén, Juan Canovas et Pedro Ruy Blas et « Voyages à l’intérieur : Pessoa ». De la main de Miguel Narros, elle joue dans l’œuvre polémique « Marat-Sade ».

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